Wendy Noel
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Aujourd’hui, deux témoins doivent être entendus en visioconférence ainsi que les accusés sur leur version des faits. • JEAN-MARC ETIFIER
Ce mardi, au cinquième jour d’audience, la cour d’assises de la Martinique s’est penchée sur la personnalité des deux accusés dans l’affaire du Touloulou, notamment sur celle de Richard Blanchard poursuivi pour tentative de meurtre sur Johan Marie Magdeleine, lui-même accusé d’avoir tué Jacquelin Pierre-Paul.
Derrière la vitre du box des accusés, une veste
négligemment posée sur les épaules, Richard Blanchard se lève, un
micro à la main. « Sur ma vie personnelle »,
commence-t-il, avant d’indiquer après une pause, « je ne sais
pas trop quoi dire. Je n’aime pas trop parler de cela ». En
parallèle, ses yeux explorent la salle d’audience comme le lui fait
d’ailleurs remarquer le président. « Je cherche mon
épouse », confie l’homme en désignant une femme installée sur
un des bancs.
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Hier, en début d’après-midi, ce dernier a été
entendu par la cour d’assises de la Martinique qui se penche une
nouvelle fois, depuis mercredi dernier, sur la fusillade au
restaurant Le Touloulou qui avait fait deux morts et six blessés
dans la nuit du 12 au 13 janvier 2014. L’occasion pour celui qui
est poursuivi pour tentative de meurtre sur Johan Marie Magdeleine
-l’homme avec qui il partage le box des accusés et qui est
poursuivi pour avoir tué Jacquelin Pierre-Paul- de s’exprimer sur
son histoire et de rebondir sur les propos tenus le matin même par
l’enquêtrice de personnalité, puis le psychiatre interrogés en
visioconférence.
Une enfance violente
La première, depuis le tribunal judiciaire de
Paris, revient sur l’entretien qu’elle a mené avec Richard
Blanchard et avec ses proches en mai 2017. Elle le décrit comme un
homme « calme, posé, qui verbalise difficilement ses
ressentis ». Né en 1987, il grandit…
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