Yvor J. LAPINARD
Grévistes et direction doivent se revoir en début d’après-midi, à Basse-Terre, pour tenter d’aboutir à la signature d’un protocole de fin de conflit.
En grève depuis le 18 décembre dernier, voilà deux mois que les salariés d’EDF-PEI sont en conflit avec leur employeur à qui ils ont remis un cahier de revendications de 18 points. Après une rupture des négociations de plus de deux semaines occasionnant l’arrêt de moteurs et entrainant, par conséquent, des délestages de façon à conserver l’intégrité du système électrique, les discussions avaient été reprises le 13 février dernier, à la préfecture à Basse-Terre, en présence du président d’EDF-PEI, Frédéric Maillard, qui a fait le déplacement depuis l’Hexagone, mais aussi du secrétariat général de la préfecture, sans oublier le conseil régional en qualité d’observateur.
A la reprise de ces négociations, sept points de désaccord avaient déjà été actés ; mais il restait encore à débattre sur les sujets épineux que sont l’égalité de traitement salariale pour les intérimaires, ou encore l’indemnisation globale forfaitaire et exceptionnelle pour l’ensemble des préjudices subis depuis fort longtemps dans cette centrale de Jarry. C’est surtout de ce point qu’il devait être encore question, hier, après une journée de repos. Les choses coincent, dans la mesure ou EDF-PEI ne serait prêt à lâcher qu’une somme totale de 560 000 euros, alors que l’intersyndicale réclame quelque 6 millions d’euros à répartir entre 106 salariés.
Encore quelques heures d’échanges ?
Nous aurions pu espérer la signature d’un protocole de fin de conflit au terme d’une journée qui se sera révélée plutôt longue. Mais vers 1 heure du matin, aucune signature n’aura été apposée au bas d’un quelconque document. Les choses avancent, certes, mais lentement, très lentement. Il reste toujours à finaliser la rédaction de ce protocole. Ce qui pourrait, croisons les doigts, intervenir à la fin de cette journée de vendredi.
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C’est en tout cas le souhait des grévistes qui sont venus par dizaines, hier à Basse-Terre, s’installer devant les portes de la préfecture, afin d’encourager leur collègues négociateurs avec lesquels ils entretiennent une communication régulière. Jusqu’ici, l’intersyndicale ne s’est pas empêchée d’effectuer des efforts pour parvenir à un accord, jusqu’à revoir à la baisse ses prétentions indemnitaires et faire redémarrer des moteurs. Hier, ce seront même deux moteurs supplémentaires qui auront été remis en service, alors qu’un cinquième (sur douze) pourrait également être actionné en fonction de la demande, afin d’éviter toute reprise de délestages…
Les deux parties doivent se retrouver aujourd’hui à partir de 14 heures, pour encore quelques heures d’échanges. La direction d’EDF-PEI dit avoir bon espoir de parvenir, ce soir, à la conclusion d’un accord. Et nous aussi.
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