Black Immigrant Daily News
Le Nouvelliste : Vous ?tes au terme d’une mission en Ha?ti. Est ce qu’on peut faire un bilan de de celle-ci ? Un bilan de la nouvelle mission de Bob Rae en Ha?ti?
Bob Rae: Le premier ministre canadien Justin Trudeau m’a demand? de venir en Ha?ti au mois d’ao?t et de voir la situation, de parler avec les gens. Cette nouvelle visite est une continuation de ce travail. Le gouvernement canadien, naturellement, est en train de regarder les options n?cessaires, mais il y a d?j? eu quelques d?cisions. Les sanctions que tout le monde a vu sont une d?cision prise au niveau du cabinet f?d?ral apr?s la r?solution du Conseil de s?curit? de l’ONU. Comme autres d?cisions, on peut noter une augmentation de l’aide humanitaire pour la nourriture, pour le chol?ra, pour la sant? publique, etc.
Et maintenant, on a encore d’autres choses ? faire. D’abord c’est la question du dialogue politique et la n?cessit? d’un autre point de vue. Et c’est ce dont j’ai parl? avec beaucoup de monde. Et je n’ai pas entendu une personne dire non qu’un accord politique n’est pas important.
Naturellement, il y a des ?l?ments diff?rents que les gens veulent avoir dans le d?cor. Mais je crois que le dialogue doit continuer.
J’ai rencontr? le Premier ministre Ariel Henry, les repr?sentants de l’accord de Montana, des hommes d’affaires, j’ai parl? avec les leaders religieux, vendredi apr?s-midi. ?’est une discussion qui continue.
Pour moi, pour le Canada, avoir une discussion avec la soci?t? civile et avec les acteurs politiques, c’est n?cessaire. C’est ce que fait mon guide S?bastien Carri?re, notre ambassadeur ? Port-au-Prince. Il fait la m?me chose. Moi j’ai l’opportunit? de retourner rapidement ? New York et il y aura des r?unions, il y aura des opportunit?s de parler directement avec l’?quipe politique ? Ottawa.
L.N. : Vu d’Ha?ti, on a l’impression que vous continuez ce que M. Nichols, le sous-secr?taire d’Etat am?ricain, avait commenc?. C’est la diplomatie de la navette consistant ? venir, ? rencontrer du monde, ? repartir et revenir ?
BR: Je ne sais pas s’il (Nichols) me suit ou si moi je le suis. Je ne sais pas. Ce n’est pas important. Oui, je crois qu’il y a beaucoup de personnes qui essayent de travailler et de travailler ensemble. Ils essaient de pousser un peu, de cr?er le momentum, et c’est peut ?tre le meilleur mot. Et de laisser savoir ? tous les ?l?ments de la politique ha?tienne qu’ils sont des observateurs. Mais pas un observateur neutre ou sans engagement. On ne peut pas traiter la situation ha?tienne comme ?tant une situation normale. On ne peut pas dire que c’est business as usual, ce n’est pas le cas. C’est une crise qui a plusieurs dimensions et qui va ? mon avis devenir de plus en plus difficile.
Il est temps que les gens commencent ? voir l’urgence de la situation et, peut ?tre, commencent ? laisser tomber quelques positions fixes qu’ils avaient. Ce n’est pas le moment pour la partisanerie. On parle d’une approche consistant ? identifier quels sont les int?r?ts communs d’Ha?ti, et c’est ?a qui est important.
Et la deuxi?me chose, c’est la s?curit?. On continue la discussion avec la PNH, avec le gouvernement, avec les autres, pour voir ce qu’on peut faire effectivement. On parle ? tout le monde sans donner l’impression que nous voulons intervenir dans une situation o? nous agissons seulement pour nous-m?mes.
Tous nos efforts, les trois que j’ai mentionn?s et le quatri?me sur les questions de s?curit?, c’est une continuation du travail que nous avons fait. On est tr?s engag?s dans la formation professionnelle de la police. On va continuer, on va augmenter cet engagement. On a travaill? dans le domaine de l’?quipement pour la police, on va continuer. Et puis nous avons un dialogue avec la police pour voir ce qu’on peut faire d’autres.
Franchement, la crise de s?curit? concerne tout le monde. Tous ceux que nous avons rencontr?s s’accordent pour dire que la s?curit? est la priorit? num?ro 1. Et je crois que c’est important de savoir que j’ai entendu le message. Mais aussi j’ai insist? sur un point en r?ponse. C’est-?-dire que ces deux derniers points, la question du dialogue politique et la question de la s?curit? et de la r?ponse de la communaut? internationale sont interd?pendants. On va essayer de ne pas r?p?ter les erreurs du pass?. On va essayer de prendre des le?ons importantes et j’ai pos? des questions en ce sens. Qu’est ce qu’on a fait avant qui n’a pas march?? Qu’est ce qu’on peut faire diff?remment. Et comment est ce qu’on va le faire dans un processus multilat?ral et international ? Et ce sont des discussions qui vont continuer. C’est tout ce qu’on peut dire.
L.N. : Vous rencontrez les acteurs de la crise, cela fait longtemps qu’on rencontre les acteurs ha?tiens. Est ce que vous avez l’impression que quelque chose avance, qu’on est plus proche d’un consensus? Vous repartez avec quel sentiment.
BR: Ecoutez, c’est tout ce que je peux dire. J’ai fait un vrai effort pour montrer la bonne volont? de l’ONU, des forces de l’ext?rieur, des pays voisins dans les Cara?bes, des ?tats-Unis, du Canada. J’ai fait un effort pour dire qu’on est l?. Mais vous devez reconna?tre un fait. Ce ne sont pas les forces de l’ext?rieur qui vont r?soudre le probl?me.
Nous allons appuyer une r?solution du probl?me, mais on ne va pas imposer une solution. Alors, le d?sir d’un compromis doit venir de l’int?rieur, des organes politiques ha?tiens et c’est tout.
L.N. : ?a fait longtemps qu’on le dit. Vous pensez qu’on s’en rapproche du compromis, du consensus?
BR: Je ne fais jamais de pr?dictions. Tout ce que je peux dire, c’est que, ? mon avis, c’est le bon boulot ? continuer ? faire. J’ai le sentiment que le progr?s est possible. Mais c’est important de savoir qu’il n’y aura jamais la perfection. Il y aura toujours quelques uns qui vont dire qu’ils ne sont pas d’accord. Et ?a, je l’accepte. Un consensus absolu n’est jamais possible. Par contre, on peut faire des compromis. ?a peut se faire. Je pense que c’est possible et c’est une possible initiative. C’est une option qui est l? et c’est le moment de le saisir. Et j’esp?re que les gens vont le saisir. Ce n’ est pas ? moi de dire est ce qu’ils vont le faire ? ?a, c’est leur d?cision. Pour moi qui regarde la situation de l’ext?rieur du pays, je pense que c’est le moment. On ne peut pas perdre de temps.
L.N. : Avec les sanctions, entre autres, d?cid?es par le Canada, il y a des membres de la classe politique qui sont frapp?s. Vous avez ?t? questionn?s par ceux qui restent au sujet des sanctions? Sont-ils inquiets d’?tre sanctionn?s eux-m?mes?
BR: Non, pas du tout. Absolument pas. Aucune fois. Tout ce que j’ai vu, franchement, c’?tait encore une fois, une grande acceptation des sanctions. Surtout au niveau de la soci?t? civile. Les gens disent que maintenant on est en train de prendre au s?rieux la question de l’impunit?. Et je crois que c’est important parce qu’aujourd’hui, nous parlons de la Journ?e internationale de la corruption.
Et la corruption est une maladie tr?s profonde. Et la transparence, c’est la meilleure fa?on d’agir. C’est important pour les institutions internationales, qu’elles soient financi?res, capitalistes, etc. Cela n’a rien ? voir avec des tendances politiques. La transparence est g?n?ralement accept?e comme la fa?on dans laquelle on fait du business. C’est comme ?a qu’on agit et il faut changer notre culture. Il faut changer la pens?e des gens qui estiment qu’ils peuvent agir comme ils l’entendent. Ce n’est pas acceptable. Et c’est une autre fa?on de dire aux gens qu’ils doivent faire des efforts ici pour cr?er une ?conomie qui est transparente. Parce que la corruption cr?e des divisions ?conomiques et cr?e des gros probl?mes pour les investisseurs ?trangers, m?me locaux.
Et on ne peut rien faire s’il y a de la corruption partout. Alors c’est pourquoi on a d?cid? d’adopter ces sanctions.
L.N. : Le Canada a ferm? les yeux pendant longtemps sur les Ha?tiens corrompus. C’est fini?
BR: Oui. Je ne sais pas si j’accepte la formulation au d?but de la question. Mais je dis que je pense qu’avec ce qui se passe en Russie, ce qui se passe avec les sanctions, je crois que c’est maintenant beaucoup mieux accept? par tout le monde. On va insister sur des niveaux d’honn?tet? et de transparence qui sont clairs. Pour moi, la question n’est pas un aspect de l’honn?tet? personnelle. Mais l’honn?tet? dans les affaires commerciales, c’est essentiel. C’est essentiel pour une soci?t? d’avoir la confiance. Et on voit un manque de confiance dans le monde. On voit un manque de confiance entre les groupes sociaux. On voit un manque de confiance dans la politique. Et c’est pourquoi je pense que c’est important d’insister l?-dessus.
L.N. : Alors pour la s?curit?, le Canada supporte, finance, forme la PNH depuis son existence. Mais depuis des ann?es elle n’arrive pas ? donner de r?sultats. Le Canada a men? des missions d’?valuation de la PNH. Qu’est ce qui manque ? Pourquoi la PNH ne peut pas avoir un vrai support, de vrais ?quipements, de vrais entra?nements pour pouvoir se colleter aux probl?mes?
BR: Il s’agit de la Police nationale d’Ha?ti. Nous allons continuer de l’appuyer. Nous allons continuer de le supporter. Mais on doit donner un certain degr? de responsabilit? ? ceux qui ?taient au pouvoir depuis assez longtemps. Ils ont eu la chance de voir le probl?me. Mais tout le renouveau ne viendra pas du Canada ou des ?tats-Unis, ou de quelque part ailleurs. Mais nous sommes maintenant dans une situation o?, franchement, nous voyons l’impact des gangsters, l’impact de la criminalit?, l’impact des armes etc. Et c’est pourquoi nous avons d?cid? de continuer et d’acc?l?rer, si vous voulez la livraison des camions (blind?s). Il y a beaucoup d’efforts que nous avons fait et nous allons continuer de voir exactement quelles sont les choses qu’on a besoin et comment est ce qu’on va r?aliser les opportunit?s. Et c’est de cela qu’on discute.
L.N. : Il y aura une prochaine livraison? On va continuer avec la livraison des ?quipements achet?s par Ha?ti.
BR: Oui. Absolument.
L.N. : Oui, mais pas de d?lai pr?cis ?
BR: Non pas plus de pr?cision sur le d?lai. Nous attendons les annonces. Nous n’allons pas dire exactement les dates parce qu’on ne va pas cr?er des probl?mes. Mais on continue l’effort. Il faut que la soci?t? ha?tienne dans son ensemble, les gens de Montana, ceux qui appuient le Premier ministre Henry, et tous les autres groupes politiques, s’accorde sur l’importance de la s?curit?. Parce que l’ ins?curit? est une maladie qui affecte l’?conomie, la prosp?rit?, etc.
Les gens ont peur, les femmes, les enfants, ils ont tous peur. La violence sexuelle devient un grand probl?me. Il n’y a pas d’excuses pour ?a. Alors il faut s’assurer que la police, l’Etat, ils ont tous la possibilit? de r?pondre effectivement ? ces probl?mes. Et on doit insister pour que le leadership politique du pays rejette compl?tement l’utilisation de ces bandits pour cr?er une politique compl?tement inacceptable et dangereuse.
Et c’est pourquoi nous insistons sur l’importance de restaurer la paix sociale et la paix civique. Ce n’est pas seulement la police qui peut le faire. Il y a d’autres secteurs, notamment les partis politiques, les organes religieux, tous ceux qui peuvent contribuer au dialogue. Mais il faut avancer les choses. On ne peut pas perdre du temps l? dessus.
L.N. : Pendant votre pr?sence en Ha?ti un groupe d’hommes d’affaires a sorti une note dans laquelle ils demandent un appui pour la PNH. Alors ici, il y a plusieurs fa?ons de dire ?a. Il y en a qui disent force sp?cialis?e arm?e. Il y en a qui disent appui ? la PNH. Il y en a qui disent intervention, occupation. Durant vos conversations avec la soci?t? civile et les partis politiques, ils se sont montr?s d’accord avec cet appui pour la PNH?
BR: J’ai entendu plusieurs points de vue. Mais je crois que l’essentiel c’est que tout le monde est d’accord que la s?curit? est la premi?re priorit?. Et il n’y a pas de moyens de faire face ? ce probl?me sans donner un appui additionnel ? la PNH. Plus que ?a, on peut dire que le dialogue avec le PNH et avec tous les groupes continue. Vous avez mentionn? occupation. Je peux vous assurer que jamais il y aura une occupation ? mon avis de l’ext?rieur du pays en Ha?ti. Ce ne sera pas acceptable. Ce n’est pas tol?rable.
L.N. : Je disais que chacun donnait ? la chose une appellation.
BR: Mais les noms sont importants. Ce que nous voulons voir, tout ce que nous faisons, c’est d’appuyer les forces ha?tiennes, appuyer l’?tat ha?tien, appuyer la paix sociale ha?tienne. Ce n’est pas quelque chose qui est impos? par le Canada ou par les ?tats-Unis ou n’importe qui. On appui des institutions ha?tiennes.
Et si les institutions nous disent qu’elles ont besoin de notre appui, on ne va pas leur tourner le dos.
Nous allons les aider. Mais on va le faire en ?valuant ?tape par ?tape les progr?s tout en continuant ? insister sur le dialogue politique. Parce qu’on ne peut pas continuer avec une division fondamentale sur la question de l’?tat lui-m?me.
L.N. : Vous ?tes l’ambassadeur du Canada aux Nations Unies. Il ?tait question d’une r?solution pour appuyer la demande du PM Ariel Henry d’une force sp?ciale arm?e. Cette r?solution est-elle toujours dans les couloirs ? On en discute encore ?
BR: C’est dans les couloirs. Ce n’est pas encore pr?sent? formellement au Conseil de s?curit?. Je ne sais pas si ?a va se faire rapidement ou non. Mais pour le Canada, l’essentiel c’est que les gens doivent savoir jusqu’? quel point nous sommes impliqu?s dans l’effort pour trouver une solution. Et quand je dis une solution, je ne dis pas quelque chose qui est impos?. Pas du tout. On parle de quelque chose qui est discut?, qui est r?solu avec l’appui de la majorit? de la population ha?tienne. Et ce n’est pas toujours facile ? calculer, mais on doit faire l’effort pour voir est ce que c’est acceptable. Moi je dis toujours ? mon chef qu’il faut aller avec beaucoup de prudence parce qu’ on doit faire des progr?s importants. On l’a d?j? fait. On a d?bloqu? et on a livr? des choses, on a augment?, on a fait l’assistance sociale, etc. On va continuer sur cette voie. Mais il n’y aura pas de d?cision qui va causer beaucoup de troubles.
Ce sont des d?cisions qui vont, je pense, continuer d’am?liorer les choses, un peu.
L.N. : Dans le communiqu? qui a annonc? votre arriv?e en Ha?ti, il ?tait question des prochaines ?lections. Avez-vous eu des discussions ? ce sujet aussi?
BR: En g?n?ral, on a discut? de la n?cessit? de trouver une voie vers les ?lections. Parce que, dans le monde d’aujourd’hui, c’est une ?lection qui donne la l?gitimit? ? un gouvernement. Le probl?me de la l?gitimit? ne sera pas compl?tement r?solu sans l’appui total d’une majorit? de la population.
Et une ?lection ?a exige beaucoup. Cela prend du temps pour l’organiser. On continue de discuter comment ?a va se faire. Mais nous appuyons le principe qu’un ?tat d?mocratique, c’est un ?tat qui a des ?lections, mais qui a aussi des institutions qui fonctionnent. Des instances qui sont n?cessaires pour l’avenir du pays.
L.N. : La derni?re fois que le Canada a ?t? tr?s impliqu? dans les ?lections ha?tiennes, c’?tait en 2010-2011. Le Canada avait le contr?le, le fonctionnement, et supportait ce qu’on appelle ici le centre de tabulation. Et le centre de tabulation, avec la communaut? internationale, avait modifi? les r?sultats des ?lections. Cela nous a donn? Monsieur Martelly et tout ce qui s’ensuit. Certains mettent le d?but de la crise ha?tienne ? partir de ce moment l? o? les ?lections de 2010 2011 ont ?t? corrig?es. Est ce que vous avez tir? le bilan de cet apport du Canada aux ?lections en Ha?ti ?
BR: Franchement, ?a fait longtemps que cette id?e est arriv?e l? dans votre t?te? Je ne peux pas faire de commentaire sur des ?lections du pass?. Tout ce que je peux dire, c’est qu’on a jamais fait une intervention de la part de n’importe quel clan, n’importe quel parti politique ou candidat sp?cifique. Ce n’est pas comme ?a que le Canada pratique la d?mocratie. C’est aux Ha?tiens de prendre une d?cision. Et cela va continuer d’?tre le cas. Nous n’avons pas un candidat favori ou un candidat potentiel favori. C’est une d?cision de la population ha?tienne. Je pense que c’est le moment pour les Ha?tiens de se rendre compte qu’il y a peut ?tre d’autres fa?ons d’expliquer comment les choses sont arriv?es lors des derni?res ?lections. Moi j’ai gagn? quelques ?lections et j’en ai perdu. C’est difficile de voir pourquoi c’est arriv?. Il faut qu’on prenne des responsabilit?s pour les r?sultats.
L.N. : Ici, le Canada est r?put? avoir appuy? Monsieur Martelly, appuy? Monsieur Mo?se et aujourd’hui il appuie Monsieur Henry. Vous ?tes conscients de cette image que le Canada projette?
BR: Je ne dirais pas que c’est une image. Je dirais que c’est une th?orie. Parce qu’on n’est pas l? pour appuyer certains candidats ou certains pr?sidents. Est ce que nous appuyions le pr?sident Trump quand il ?tait le pr?sident des ?tats-Unis? Est ce qu’on a appuy? le pr?sident Biden? Comme je l’ai dit avant, je vais le dire encore une fois, le Canada ne se met pas au milieu des batailles int?rieures de la politique ha?tienne. Ce n’est pas ? nous de le faire et on ne le fait pas.
On n’appui pas cette notion. Et je n’accepte pas que ces th?ories ont une existence dans la r?alit?.
L.N. : Vous ?tes ambassadeur du Canada aux Nations Unies, hier il a ?t? dit que le Comit? des sanctions des Nations Unies va se mettre au travail et adoptera des sanctions d’ici le mois de janvier. Vous avez quelque chose ? dire ? ce sujet ?
BR: Oui, c’est possible. Il y aura encore une discussion au Conseil de s?curit? dans quelques quelque jours autour de No?l. Quelques fois, le calendrier autour de No?l est un peu compliqu?. Mais je crois que c’est sur quoi qu’on va discuter dans les semaines ? venir. Certainement.
L.N. : On va vous revoir bient?t en Ha?ti?
BR: Oui je vais revenir.
L?gendes
L.N. ; Le Nouvelliste
BR: Bob Rae
Propos recueillis par Frantz Duval
Retranscription: Jean Daniel S?nat
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